Les 35 heures, matière politiquement inflammable à gauche
Pas touche aux 35 heures ! La durée légale du travail reste un sujet très sensible, depuis que cette réforme emblématique de la gauche est entrée en vigueur en 2000 sous l'impulsion du gouvernement Jospin. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a pu le constater ses dépens, alors qu'une de ses phrases a suscité tort selon lui une salve de réactions. Cet épisode rappelle les polémiques passées provoquées par Manuel Valls en 2011, et Ségolène Royal en 2006, alors que ces socialistes avaient pris eux délibérément leurs distance avec la réforme des 35 heures.
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Les 35 heures ont été progressivement détricotées depuis 2002 par les gouvernements de droite sans toutefois être abrogées coups de décrets et de lois permettant des dérogations ou l'accroissement des heures supplémentaires.
La petite phrase d'Ayrault, cible de la droite Mardi 30 octobre, le chef du gouvernement a cherché éteindre le début d'incendie médiatique suscité par une de ses réponses une question d'un lecteur du Parisien sur les 35 heures. 'Si, demain, on revenait 39 heures payées 39, des gens seraient peut-être ravis ?', a-t-il demandé M. Ayrault, qui avait déj répondu deux fois que les 35 heures avaient été beaucoup 'assouplies' et avaient produit des 'effets positifs'. 'Développez ce point de vue, mais vous verrez qu'il fera débat. Mais pourquoi pas ? Il n'y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique', a répondu le premier ministre.
Des ministres ont dû minimiser les propos du premier ministre, alors que les syndicats réagissaient de façon préventive et que l'UMP cherchait faire monter la polémique... Le chef du gouvernement a été contraint d'expliciter rapidement ses propos : 'Il n'est pas question de revenir sur les 35 heures parce que ce n'est pas la cause de nos difficultés économiques, il y en a beaucoup (...)